Alastor S. Epheridge
Nombre de messages : 23 Age : 32 PSEUDO : NEVERontheRADIO HUMEUR : excited Date d'inscription : 21/02/2009
| Sujet: you're a psycho ; i'm your medicine - pv alizeah c. connor Sam 28 Fév - 5:14 | |
| Des cris, des hurlements qui se transformaient bientôt en rires graves et rauques. Des bruits de talons qui frappaient le béton juste en dessous de ma fenêtre. L'odeur enivrante d'un parfum boisé que des cheveux au vent laissaient flotter dans l'air. D'un geste brusque, je refermais la fenêtre, fatigué de partager la folie d'inconnus. A force de les écouter, je n'étais plus moi-même. Ils me rendaient dingue, tant et si bien que je passais le plus clair de mon temp enfermé dans ce studio miteux à me remémorer des bribes de mon passé qui commençait doucement à s'effriter, s'effaçer, ne devenant qu'une douce et légère brume grisâtre étouffant mon cerveau. Je m'asphyxiais de souvenirs; entrainant ma mémoire à retracer chaque courbe du corps parfait de ma femme, à imaginer le visage de mon enfant. Cinquante et un ans que je m'entrainais chaque jour à voir les mêmes images; j'étais lassé et fatigué de vivre. La mort n'était-elle pas censée être le repos éternel ? Là où l'on s'endort pour ne plus jamais se réveiller; voguant sur son propre paradis. Là, je vivais dans un enfer commun à tous; aucune échappatoire ne semblait exister dans ce monde où tout allait à l'envers. Si seulement je pouvais encore mourir .. Un rayon de soleil transperça le ciel et vint se poser sur mon visage. Je fermais les yeux, me déléctant de cette douce chaleur que je n'avais plus ressentie depuis ce qui me semblait être des années. Je me redressais soudainement, m'arrêtant quelques instants devant le large miroir crasseux; tentant de remettre en ordre ma chevelure aux reflets dorés. Je me saisis ensuite de mon manteau et passais la porte d'un pas décidé. Je ne savais pas où aller; mais il fallait que je sorte si je ne souhaitais pas finir comme la plupart des habitants de cet enfer ..
La porte du café couina lorsque je la poussais. J'eus presque l'impression d'entendre le gémissement d'un être humain. Au comptoir, le gérant m'adressa un sourire légèrement effrayant puisqu'il ne lui restait que très peu de dents au total. Son oeil de verre roulait dans son orbite et quittait parfois la place qui lui était due. A peine étais-je arrivé que je voulais déjà fuir. Néanmoins, je tirais une chaise et me laissais tomber avec grâce sur son dessus. J'inspectais les alentours
UC | |
|